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Lumière rouge et myopie : un intérêt potentiel mais pas de normes de sécurité

Deux articles publiés ce mois illustrent les difficultés d’un consensus pour un traitement préventif potentiel de la myopie par la lumière rouge à faible intensité (LRFI) délivrée par un laser. D’une part, une étude chinoise confirme l’intérêt potentiel de la lumière rouge pour diminuer la progression de la myopie. D’autre part, une étude américaine utilisant le système de normes ANSI montre que les appareils laser utilisés dans les conditions de la LRFI approchent ou dépassent l’exposition maximale admissible (MPE), exposant la rétine à un risque de dommages photochimiques et thermiques…

Revues Générales
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Les implants multifocaux modernes présentent une optique diffractive et asphérique permettant à la fois une compensation de l’aberration sphérique positive de la cornée et une diminution des dispersions chromatiques.
L’implant multifocal asphérique et diffractif Tecnis ZMB00 d’Abbott Medical Optics combine une surface antérieure asphérique et une surface postérieure multifocale diffractive conçue pour apporter une vision de près et une vision de loin (distribution de la lumière loin/près : 50/50). Nous présentons les résultat d’une étude clinique prospective multicentrique française incluant 42 yeux de 21 patients, dont le but était d’analyser les résultats visuels et réfractifs ainsi que l’incidence des phénomènes photiques après implantation de ces nouveaux modèles de lentille intraoculaire (LIO).
L’étude a montré d’excellents résultats en vision de loin et en vision de près. Après l’implantation de la LIO, 95,2 % des patients avaient une acuité de près en vision binoculaire non corrigée de 0,1 logMar (environ 8/10) ou plus. De même, une acuité en vision intermédiaire non corrigée de 0,33 logMar (environ 5/10) a été trouvée. De faibles halos et des éblouissements ont été rapportés, respectivement par 33,3 % et 19,1 % des patients.
La satisfaction des patient atteignait 8,9 sur une échelle allant de 0 à 10. Tous ces résultats confirment que l’implantation de la LIO Tecnis ZMB00 après une chirurgie du cristallin permet de restaurer la vision fonctionnelle de loin, de près et aussi intermédiaire avec un faible niveau de phénomènes photiques et une grande satisfaction des patients.

Revues Générales
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L’endophtalmie endogène doit systématiquement évoquer devant une panuvéite uni- ou bilatérale chez un patient présentant des facteurs de risque (diabète, antécédents de chirurgie invasive, cathétérisme prolongé, immunosuppression, cancer). La prise en charge consistera à rechercher le foyer bactérien causal et à administrer en urgence un traitement oculaire (injections intravitréennes d’antibiotiques, ± vitrectomie).
Un traitement antibiotique intraveineux probabiliste sera également prescrit avant l’identification bactériologique. Le pronostic est oculaire et général.

Revues Générales
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Alors que la puissance des anti-VEGF n’est plus à démontrer dans la maîtrise de la néovascularisation sous-rétinienne, leurs règles d’utilisation sont toujours l’objet de débat. Les tenants des stratégies réactives reprochant aux proactifs de surtraiter nombre de patients. Les proactifs soulignant de leur côté le caractère délétère à laisser un processus néovasculaire se réinstaller itérativement en regard ou à proximité de cellules photoréceptrices incapables de se régénérer. Au-delà d’une présentation dichotomique et partisane, à la lumière d’études récentes, une approche personnalisée peut être esquissée, qui emprunte aux deux stratégies.

Revues Générales
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De nombreux nouveaux modèles d’injecteurs préchargés ont été commercialisés récemment, utilisant des concepts très différents. Ils sont de plus en plus utilisés surtout en France. Les avantages de l’injection préchargée sont nombreux et évidents. Restait à résoudre les problèmes liés à la microincision pour laquelle la visco-injection constitue un apport majeur. De nombreuses améliorations ont été apportées quel que soit le matériau de l’implant.
Parallèlement, la motorisation des injections est en route, permettant un meilleur contrôle et une plus grande sécurité de la procédure. L’association du préchargement et de la motorisation pourrait réunir les deux mondes.

Revues Générales
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La prise en charge de l’œdème maculaire a bénéficié, ces dernières années, des avancées en thérapeutique, avec le développement des anti-VEGF et des corticostéroïdes en dispositifs intravitréens. L’œdème maculaire diabétique (OMD), qui, jusqu’à il y a peu, ne bénéficiait que du classique traitement laser comme référence, voit sa prise en charge thérapeutique révolutionnée par ces nouveaux produits.
Pour l’heure, seuls le ranibizumab et la fluocinolone ont une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication. Cependant, une AMM dans cette indication est en cours pour l’Ozurdex, qui semble être un traitement efficace de la baisse d’acuité visuelle secondaire à l’OMD, avec un rapport bénéfice/risque acceptable. Le suivi des patients doit être adapté à la durée d’action du produit, avec une consultation à M1 pour dépister les éventuelles hypertonies et une à M5 pour objectiver les récidives d’OMD avec baisse d’acuité visuelle.

Editorial
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Pour le coordinateur d’un nouveau dossier de Réalités Ophtalmologiques sur le glaucome, que le choix est vaste au moment où il faut retenir quelques sujets dans un des nombreux domaines de l’ophtalmologie où les progrès des connaissances et des moyens techniques ont été considérables ces dernières années ! Et où, pourtant, la pratique de quelques immuables fondamentaux reste essentielle à l’heure du diagnostic et du traitement.

Glaucome
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Les techniques d’imagerie du segment antérieur se sont développées ces dernières années pour aboutir actuellement à des méthodes autorisant une analyse qualitative et quantitative du segment antérieur et de l’angle iridocornéen. Ces techniques sont représentées par les OCT de segment antérieur, comme l’OCT Visante, mais également des OCT en spectral domain munis d’une lentille spécifique et de l’échographie UBM. Leur apport en pratique clinique est fondamental et n’est plus à démontrer.
Néanmoins, il nous paraissait important de souligner leurs limites et replacer leurs indications dans le contexte plus global de la prise en charge d’un patient glaucomateux ou suspect de l’être.
Cet article se propose de faire le point sur ce sujet passionnant, amené à évoluer encore dans les années à venir.

Glaucome
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Le blocage pupillaire relatif – proximité entre la face antérieure du cristallin et la face postérieure de l’iris entraînant une augmentation de la résistance à l’écoulement de l’humeur aqueuse puis un gradient de pression repoussant la racine de l’iris vers le trabéculum – a longtemps été considéré comme la résultante de caractéristiques anatomiques telles qu’une faible longueur axiale, une faible profondeur de chambre antérieure, une épaisseur importante du cristallin, etc.
De nombreuses études récentes ont démontré que des anomalies de l’uvée antérieure (variations du volume de l’iris lors de la dilatation pupillaire) et postérieure (épaisseur et volume de la choroïde) participent également à la genèse d’une fermeture de l’angle iridocornéen et peuvent expliquer qu’une faible proportion d’yeux présentant des prédispositions biométriques développent une fermeture de l’angle, alors que la majorité n’en développent pas.
D’un point de vue thérapeutique, il a longtemps été considéré que l’iridotomie laser, qui permet d’égaliser les pressions de part et d’autre de l’iris, était le traitement de première intention de cette forme de glaucome, quel que soit son mode de présentation, aigu ou chronique. Plusieurs études récentes montrent que l’exérèse du cristallin serait une méthode permettant d’obtenir une réduction pressionnelle plus importante et une meilleure acuité visuelle, avec un risque de complications plus faible qu’après une iridotomie.

Glaucome
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L’imagerie en OCT est une technologie en pleine évolution qui apporte sans cesse plus au clinicien dans le suivi des patients glaucomateux. L’évaluation de la structure est toujours plus précise et reproductible, que ce soit pour l’aide à l’acquisition de la papille, des fibres nerveuses ou de la macula.
Il est intéressant de combiner ces acquisitions afin d’obtenir des données qui vont permettre le suivi des patients suspects de glaucome ou glaucomateux à tous les stades d’évolution de la maladie. Attention toutefois à ne pas oublier de réaliser un examen clinique complet.

Glaucome
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Le glaucome est la deuxième cause de cécité dans le monde, sa prévalence est de l’ordre de 1,1 à 3 % de la population de plus de 40 ans et, dans la plupart des études, environ la moitié des patients atteints ne sont pas diagnostiqués.
Ce déficit dans le diagnostic est lié au caractère longtemps asymptomatique du glaucome. Son dépistage apparaît donc indispensable, afin de prévenir une progression vers une altération des performances visuelles du patient et de sa qualité de vie, grâce à l’utilisation de traitements hypotonisants qui ont montré leur efficacité dans l’apparition ou le développement de la maladie.
À ce jour, il n’existe pas de recommandations pour le dépistage du glaucome dans la population générale, car il n’existe pas de test unique présentant une sensibilité et une spécificité suffisantes, le dépistage devant probablement associer plusieurs tests évaluant la structure du nerf optique et la fonction visuelle. L’ophtalmologiste, en réalisant un examen ophtalmologique complet et un suivi régulier, joue donc un rôle central dans le dépistage opportuniste du glaucome chez les patients les plus à risque de développer la maladie.