Glaucome

Revues Générales
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La télémédecine est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme l’échange d’informations médicales à distance via des méthodes de communications numériques dans le but d’améliorer l’état de santé d’un patient. La télémédecine peut ainsi être utilisée pour le dépistage, le diagnostic, l’instauration de traitements et le suivi de maladies chroniques.
Le glaucome est une pathologie chronique qui constitue, en France et dans le monde, un champ d’application de la télémédecine très prometteur. Sa prévalence est importante et amenée à augmenter du fait du vieillissement de la population. Presque tous les examens nécessaires au diagnostic et au suivi d’un glaucome, dont les critères sont clairement définis, peuvent être réalisés par un auxiliaire médical et télétransmis pour être interprétés à distance : mesure de la pression intra­oculaire, photographies du segment antérieur et du fond d’œil, relevé du champ visuel, analyse de la structure par OCT, et même peut-être bientôt l’examen de l’angle par gonioscopie automatisée.
Plusieurs expérimentations ont démontré l’intérêt médical (sensibilité et spécificité pour le diagnostic et le suivi) et médico-économique (plus grand nombre de cas diagnostiqués ou suivis à coûts constants) de la télémédecine dans le domaine du glaucome.

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Le glaucome affecte de manière préférentielle la couche des cellules ganglionnaires et la plexiforme interne, mais la dégénérescence neuro-rétinienne s’étend bien au-delà.
Nous rapportons un travail au sujet d’une nouvelle entité de microkystes de la couche nucléaire
interne, précisément en région maculaire dans les neuropathies optiques et non spécifique du glaucome,
laquelle suggère une dégénérescence rétrograde trans-synaptique initiée par l’aminci­ssement des cellules ganglionnaires maculaires. La présence de ces kystes est toujours associée à la présence d’un scotome central au champ visuel et constituerait un marqueur péjoratif de l’évolution de la neuropathie glaucomateuse. Cet aspect doit être reconnu afin d’être différencié de toute autre forme d’œdème intrarétinien.

Dossier : Les glaucomes particuliers
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Le glaucome (primitif) par fermeture de l’angle est une pathologie le plus souvent
asymptomatique mimant le glaucome chronique à angle ouvert, avec un œil blanc indolore et une pupille réactive.
Il ne s’agit pas d’un glaucome rare ne touchant que certaines ethnies mais une cause fréquente
méconnue de glaucome. Son diagnostic s’appuie sur la gonioscopie qui doit être systématique
devant tout glaucome ou suspicion de glaucome. Sa prévention repose sur la réouverture mécanique de l’angle, soit par laser soit par l’extraction du cristallin.

Dossier : Les glaucomes particuliers
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En pratique, le diagnostic de glaucome à pression normale (GPN) est retenu après exclusion d’un glaucome à pression élevée méconnu et de diagnostics alternatifs tels qu’une autre cause de neuropathie optique, une atteinte rétinienne voire une pathologie des voies visuelles rétrochiasmatiques.
Le bilan d’un GPN est celui de tout glaucome : examen clinique, gonioscopie, PIO, pachymétrie
cornéenne, FO dilaté, CVA 24-30°, OCT RNFL et GCC, auxquels on peut ajouter le CVA des 10-12°, la vision des couleurs et l’étude de la rétine externe en OCT. L’IRM orbitaire et encéphalique doit être demandée au moindre doute et pour rechercher une maladie des petites artères cérébrales. Le bilan des facteurs de risque cardiovasculaire peut être réalisé par le médecin traitant ou par un neurologue en cas de maladie des petites artères cérébrales modérée à sévère.

Dossier : Les glaucomes particuliers
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Le glaucome exfoliatif est un type de glaucome fréquent, le plus souvent à angle ouvert, qui nécessite une prise en charge spécifique précoce, avec un traitement plus intensif que chez les patients atteints de glaucome primitif à angle ouvert. Le suivi de ces patients doit être rapproché car le risque évolutif vers une dégradation périmétrique est plus fréquent.
Une composante génétique et une composante environnementale ont été mises en évidence, et son incidence augmente avec l’âge. Les dépôts de matériel exfoliatif ne se limitent pas aux structures oculaires mais sont souvent retrouvés au niveau vasculaire et myocardique notamment.

Dossier : Les glaucomes particuliers
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Le glaucome pigmentaire est une conséquence évolutive du syndrome de dispersion
pigmentaire. Celui-ci entraîne alors des lésions trabéculaires responsables de difficultés d’écoulement de l’humeur aqueuse avec hypertonie oculaire et neuropathie optique glaucomateuse. Il touche préférentiellement des hommes jeunes et myopes.
Le diagnostic est parfois tardif, les pics d’HTO pouvant être élevés (> 50 mmHg) et asymptomatiques. La surveillance doit être rapprochée. Il n’est pas rare qu’une chirurgie filtrante soit nécessaire.

Revues Générales
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L’OCT-A fait naître un certain nombre de perspectives enthousiasmantes dans le domaine de la neuropathie optique glaucomateuse, même s’il est encore nécessaire de répondre à plusieurs questions. L’OCT-A apporte-t-elle : une information additionnelle aux données de l’OCT-SD ? Un marqueur lésionnel précoce ou secondaire à l’atteinte des cellules ganglionnaires et/ou de leurs axones ? Un témoin prédictif ou démonstratif d’une progression ?
Les nouveaux programmes d’analyses combinées de l’atteinte de la structure et du réseau micro­vasculaire, désormais validés, permettront sans doute de répondre rapidement à plusieurs de ces interrogations et d’acquérir des informations cliniques, directement mesurables, avec un intérêt majeur pour une prise en charge mieux adaptée de nos patients glaucomateux.

Dossier : Les nouvelles chirurgies du glaucome
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La chirurgie du glaucome par voie suprachoroïdienne, notamment par son approche ab interno, permet une réduction pressionnelle en préservant la conjonctive et supprimant la nécessité de la création d’une bulle de filtration et de l’utilisation de mitomycine. Les résultats pressionnels actuels montrent une diminution modérée de la PIO.
Les résultats récents des études à 5 ans montrant une perte endothéliale avec l’implant CyPass ayant entraîné son retrait du marché vont probablement faire réévaluer l’ensemble des drains avec des études précises et rigoureuses afin de s’assurer de leur sécurité à moyen et long terme sur la cornée.
L’amélioration des techniques et la combinaison de cette approche avec un complément pharmacologique feront peut-être dans l’avenir changer ces indications en améliorant le profil de sécurité notamment de risque de contact endothélial.

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